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Canadien : la période d’examen

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Kirby Dach, Patrik Laine et Jake Evans. (Photo d’archives)

PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / GRAHAM HUGHES

Le Canadien de Montréal, cette équipe de hockey, a repris le collier en ce petit mardi où il fait bon circuler à l’extérieur. Il reste 26 matchs à sa saison, beaucoup de questions en suspens et peu de réponses. Coup d’œil sur cette fin de campagne.

Cette saison était officiellement celle du mix et c’est bien ce qui est pratique avec les expressions creuses : floues, imprécises, on peut ajuster le concept au besoin. On peut dire, donc, que c’est mission accomplie jusqu’à présent.

Voici le CH à six points d’une place dans les séries alors qu’on se rapproche du mois de mars, et malgré son horrible séquence de huit revers en neuf matchs (1-7-1) avant la pause forcée par la Confrontation des 4 nations.

Pour se qualifier, Montréal devra toutefois enjamber cinq autres équipes, ce qui a de 1 à 3 % de chances de se produire dépendamment du site de référence de votre choix. Ne se faisons pas trop d’illusions.

Davantage encore qu’un hypothétique rêve de séries éliminatoires dès ce printemps ou de matchs significatifs, l’état-major souhaite surtout voir une progression aux postes clés. Une reconstruction, c’est long, la patience sera de mise, peu importe la conclusion de cette année.

Kent Hughes doit d’abord savoir ce qu’il a entre les mains avant de passer à la prochaine étape. Justement.

Une partie du plan du Tricolore cette saison reposait sur le retour en bonne santé de Kirby Dach et l’actualisation de ce que la direction voyait en lui, soit un centre de deuxième trio.

Dach a fourni une ébauche de réponse ces derniers mois et a encore 26 matchs pour montrer qu’il est de cette trempe. Si les indicateurs devaient rester les mêmes, toutefois, on voit mal comment l’équipe pourrait conclure qu’elle a trouvé son homme.

Kirby Dach affiche le pire différentiel de la ligue à -29. Parmi tous les attaquants qui ont joué au moins 250 minutes cette saison, l’Albertain pointe au 389e rang sur 401 pour les buts accordés à cinq contre cinq, soit 41. Inversement, il était sur la glace pour seulement 22 buts de sa bande. Autrement dit, quand il joue, son équipe réussit 34,92 % de ses filets. C’est désastreux.

Il peine aussi dans le cercle des mises au jeu depuis le début de sa carrière. Son taux de succès famélique de 40,6 % cette année représente la meilleure performance dans la LNH…

Le Canadien peut invoquer des circonstances atténuantes dans son cas. Le grand droitier a manqué près de 18 mois d’activités en raison d’une longue convalescence à la suite d’une opération à un genou. Cela dit, Dach a maintenant 24 ans et commence à avoir donné un bon aperçu de son potentiel.

Peut-il être utile à l’équipe? Certainement. En tant que deuxième joueur de centre? C’est moins certain. Le Bleu-blanc-rouge se donnera jusqu’à la fin de la saison pour se faire une tête sur la question. Car si elle n’a pas foi en Dach pour remplir ce rôle, il faudra modifier le plan au plus vite.

Tout ça est évidemment interrelié. Sur combien de joueurs de centre compte le Tricolore actuellement? Peut-il se permettre d’en échanger un qui lui rend de fiers services?

Il y a Nick Suzuki, d’accord, Christian Dvorak, qu’on remerciera probablement à la fin de l’année pour les moments de douce folie qu’il nous a offerts, Kirby Dach dont on vient de faire le portrait et Evans.

L’échanger amputerait une ligne de centres déjà très fragile. Le pivot originaire de Toronto connaît la meilleure saison offensive de sa carrière avec 11 buts et 27 points, mais se signale surtout par la qualité de son jeu en défense. Aucun attaquant dans la LNH ne joue plus que lui en désavantage numérique. Son taux de 6,1 buts accordés par tranche de 60 minutes passées dans cette phase de jeu lui permet de se comparer avantageusement avec quelques-uns des as de sa profession comme Anthony Cirelli (6,11 buts/60 minutes).

Au cœur d’une autre saison difficile collectivement, Evans est l’un des rares à avoir maintenu un différentiel positif à +2.

Jake Evans

PHOTO : USA TODAY SPORTS / ERIC BOLTE

Il y a neuf jours, l’informateur du réseau TSN Pierre LeBrun rapportait que le clan Evans et Kent Hughes n’étaient pas près de s’entendre et qu’il y aurait un grand écart entre les demandes salariales du joueur et l’offre patronale.

Ces deux visions, si elles s’avèrent irréconciliables, mèneront à un grand schisme. Auquel cas, on se répète, mais le Canadien ferait mieux d’avoir déjà un plan de rechange. Montréal, comme d’autres équipes en reconstruction, a souvent fait la preuve qu’il est extrêmement difficile de devenir une formation gagnante en tablant sur l’injection continuelle de jeunes espoirs.

Owen Beck pourra prendre la place d’Evans éventuellement, mais on ne peut pas faire pousser une fleur plus vite en tirant dessus.

Décidément, un dossier en entraîne un autre.

En plus d’Evans, quatre autres joueurs deviendront joueurs autonomes sans compensation le 1er juillet : Joel Armia, David Savard, Michael Pezzetta et Dvorak.

Bien possible que le CH se transforme en petit vendeur, en marchand ambulant tiens, et liquide une partie de ses actifs pour enrichir sa banque de choix déjà bien garnie (12 en 2025 et 9 en 2026).

À ce qu’on raconte, même Evans n’a pas une si grande valeur sur le marché. Hughes demanderait au moins un choix de deuxième tour pour s’en départir, toujours selon TSN. Il ne faut pas s’attendre à des feux d’artifice.

Il y a une autre possibilité même si les chances qu’elle se réalise sont plutôt faibles. Si le Tricolore décide de partir en quête d’un centre de deuxième trio, il y a fort à parier qu’il devra le dénicher par un échange. Ces tractations se produisent bien plus souvent en période estivale, avant et pendant le repêchage. Si jamais une occasion se présente, Kent Hughes serait du genre à la saisir.

Il a déjà prouvé son audace.

Le Canadien a-t-il progressé cette saison? Il est permis de se poser la question.

Outre sa séquence irrésistible de cinq semaines pendant laquelle l’équipe a affiché le meilleur rendement de la LNH (13-3-1 du 15 décembre au 22 janvier), les Montréalais ont fait du surplace.

Non pas individuellement – il y a de belles histoires à commencer par Lane Hutson, Emil Heineman et la constance du premier trio – mais en tant qu’équipe.

L’an passé, elle faisait jeu presque égal avec ses adversaires à cinq contre cinq, ce qui est quand même l’essence de ce sport, avec 161 buts marqués et 166 accordés. Or, ses unités spéciales l’avaient coulé, l’avantage et le désavantage numériques se classant respectivement 27e et 24e.

Cette saison, les hommes de Martin St-Louis ont inscrit 107 buts à cinq contre cinq et en ont donné 136 (31e rang). S’ils maintiennent cette cadence, ils termineront à 156 buts pour et 199 buts contre. Il y aurait certes une amélioration de l’attaque à forces égales, mais aussi, et surtout, une détérioration massive de la qualité du jeu défensif.

En pleine reconstruction, ce n’est pas ce que tu recherches…

Il reste encore quelques semaines, l’équivalent de la période d’examen de l’équipe, pour redresser la barque.

David Reinbacher

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

En terminant, parmi les curiosités de cette fin de campagne, notons le retour au jeu prochain du défenseur David Reinbacher. Le cinquième choix du repêchage de 2023 s’est fait opérer au genou gauche le 1er octobre dernier et devait s’absenter de cinq à six mois à l’origine.

Voilà maintenant quelques semaines qu’il a repris l’entraînement sur glace. L’entraîneur du Rocket de Laval, Pascal Vincent, a même confié à BPM Sports la semaine dernière que le grand Autrichien pourrait disputer sous peu un premier match cette saison.

Et si cela ne vous réjouit point, on n’y peut plus rien.

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Et alors, ce deuxième centre?

Le dossier Jake Evans

La date limite des échanges

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Le retour de Reinbacher

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